L'économie verte peut se glisser partout de l'isolation des bâtiments, aux voitures électriques, aux biotechnologies, à la santé, à la filière bois jusqu' aux transports dans le Grand Paris. On pourrait définir l'économie verte comme un accroissement de la production des activités économiques respectueuses de l'environnement. Une croissance verte peut donc concerner des secteurs traditionnels comme de nouveaux secteurs.

Transport, agriculture et bâtiment

Pour des piliers de notre économie que sont les transports, l'agriculture et le bâtiment, de nouvelles opportunités apparaissent, mais il va falloir soutenir la période de transition et former les employés à ces nouvelles activités. Des maisons en parpaings aux constructions à énergie positive, il y a des étapes à franchir et des investissements à réaliser.

Eco-activités

Se lancer dans la croissance verte, c'est aussi investir dans de nouveaux secteurs, appelés éco-activités. Selon la définition internationale de l’OCDE, les éco-activités sont "les activités qui produisent des biens et services destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les dommages environnementaux à l’eau, l’air, et le sol et les problèmes relatifs aux déchets, aux bruits et aux écosystèmes." En 2007, le secteur représentait 400.000 emplois en France et un chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros. La France occupe la quatrième position sur le marché mondial de l’environnement derrière les États-Unis, l’Allemagne et le Japon, selon le ministère de l'Ecologie.

Les éco-filières peuvent concerner l'assainissement de l'eau, le recyclage et la valorisation énergétique des déchets, la dépollution des sites, la biomasse, le solaire photo voltaique, l'éolien, le traitement de l'air et du bruit, les biocarburants, la capture et le stockage du CO2 et encore une éco-conception des produits de consommation.

600.000 emplois créés par le Grenelle

Les investissements dans la croissance verte, comme ceux, portés par le Grenelle de l'environnement ne semblent pas être vains. Outre leurs impacts écologiques, des impacts économiques notables sont à attendre. Ainsi, plus de 600.000 emplois devraient être créés par le Grenelle (notamment dans le BTP) qui devrait générer 450 milliards d'euros d'activité économique sur 11 ans (2009-2020), selon une étude du cabinet BCG commandée par le ministère du développement durable. Les programmes du Grenelle devraient apporter une "amélioration significative" de la balance commerciale de la France grâce à une réduction de 25% de la consommation thermique (pétrole et gaz) à l'horizon 2020.

Croissance verte compense les pertes

"On est là clairement sur une croissance verte, même s'il est impossible de dire qu'elle permettra de compenser les pertes dues aux autres secteurs" a estimé le ministre, Jean-Louis Borloo lors de la remise de cette étude sur l'impact économique du Grenelle. "Si on a un deuxième train de mesures liées à des nouvelles technologies d'ici trois ans, la pente ascendante des créations d'emplois pourrait très bien rester constante", a-t-il espéré.

source : http://www.e24.fr/