AJENA, l'association franc-comtoise de l'énergie et l'environnement, mène depuis de nombreuses années des actions de sensibilisation et d'information sur la maîtrise de l'énergie et le développement des énergies renouvelables. Après deux ans et demi de préparation, l'association lance sa première bande dessinée : Le Secret d'Amaterasu.
Le lecteur approche les enjeux énergétiques et plus largement les enjeux environnementaux de manière ludique, par le biais d'un scénario fantastique. Ces problématiques deviennent alors accessibles par tous et plus particulièrement par le jeune public.
Le Secret d'Amaterasu sera présenté au Salon du Livre du 14 au 19 mars 2008. Nathanaël Point, son scénariste, répond à nos questions.
Comment en vient-on à élaborer une éco-Bd ?
Nathanaël Point : Depuis six ans, je fais de l’éducation à l’environnement au sein de l’AJENA, association Loi 1901 qui a édité la bande dessinée et qui a pour mission de développer les énergies renouvelables et les économies d’énergie sur la Franche-Comté.
C’est en 2004, que le dessinateur Patrice Bôle (également salarié de l’association) et moi avons commencé à réfléchir à ce projet : en fait, j’avais envie de trouver une autre façon de sensibiliser les jeunes. J’ai fait un stage sur la BD et l’éducation à l’environnement et j’ai commencé à écrire ma petite histoire. Ce qui me paraissait important c’était de sortir du discours engagé pour raconter une histoire qui évade le lecteur et lui montre un côté positif des énergies. Une fois notre bd réalisée, il nous est apparu très important d’être cohérents en proposant un support en éco-conception. Ainsi, nous avons choisi de travailler avec une imprimerie locale (franc-comtoise) qui pouvait nous proposer le meilleur compromis pour réaliser cette éco-Bd : papier PEFC, encres végétales et carton recyclé pour la couverture.
Est ce facile de convaincre un dessinateur de se lancer dans le projet ?
En réalité, c’est plutôt lui qui est venu vers moi pour écrire d’abord des histoires pour enfants et ensuite, je me suis pris au jeu de l’écriture et j’ai tenu à réaliser le scénario. Je me suis alors formé et j’ai surtout bénéficié des conseils avisés d’un scénariste professionnel. Patrice, le dessinateur, l’a pris comme une opportunité de montrer ses dessins. Nous n’étions pas spécialement intéressé par la BD, ce n’est qu’au cours de nos trois ans de conception que nous nous sommes passionnés pour cet art. Au départ, c’est la littérature jeunesse qui nous motivait le plus…
Avez-vous été influencé par une certaine littérature ? On pense immanquablement à Tolkien en lisant l’album.
Il est vrai que j’aime beaucoup l’univers de Tolkien où grâce à ses univers fantastiques foisonnants, il arrive à nous faire percevoir des réflexions très contemporaines de la nature humaine… Mais, la BD est truffé de références aux auteurs fantastiques actuels : à commencer par le maître Hayao Miyazaki, mais aussi JK Rowling, Neil Gaiman, mais aussi des clins d’œil à George Lucas, Stephen Hillenburg et son éponge…
Comment est perçu votre album dans le monde de la BD ?
Comme une BD écolo mais nous n’avons pas eu beaucoup de retours. Nous avons eu le plaisir d’avoir la visite éclair de Jean Giraud alias Moebius sur notre stand au festival d’Angoulême.
Sinon pas de remarques particulières ; c’est notre premier album il faut attendre… Je crois qu’il va faire son chemin petit à petit…
Quel est l’accueil du public ?
Il est divers : les jeunes l’apprécient, les adultes un peu moins. J’entends des « trop dense, trop de personnages… ». On est en plein dans le fossé générationnel ! Les jeunes ont l’habitude de passer d’un univers à un autre et retiennent plus facilement les noms (surtout japonais) utilisés dans la Bd. Chaque univers correspond à un élément mis en scène et a un nom emprunté aux esprits de la nature au Japon. Ainsi, la Kodama signifie l’esprit de la forêt, et abrite le peuple des lutins. Nous avons fait un voyage au Japon en 2004 et c’est là-bas que j’ai commencé à écrire cet album.
Quels sont vos projets ?
Nos projets se concentrent maintenant sur la sortie d’une collection d’albums pour enfants : le premier est prévu pour Septembre, et il parlera bien sûr d’environnement ! Nous n’allons pas abandonné Kywal et ses amis… Nous avons sorti cet album sans penser à en faire une suite, mais l’univers de la Kodama nous manque un peu et nous avons envie d’y retourner… J’ai quelques idées que je n’ai pas encore explorées…
Alexandra S. Choux
source : BD Gest'
Le lecteur approche les enjeux énergétiques et plus largement les enjeux environnementaux de manière ludique, par le biais d'un scénario fantastique. Ces problématiques deviennent alors accessibles par tous et plus particulièrement par le jeune public.
Le Secret d'Amaterasu sera présenté au Salon du Livre du 14 au 19 mars 2008. Nathanaël Point, son scénariste, répond à nos questions.
Comment en vient-on à élaborer une éco-Bd ?
Nathanaël Point : Depuis six ans, je fais de l’éducation à l’environnement au sein de l’AJENA, association Loi 1901 qui a édité la bande dessinée et qui a pour mission de développer les énergies renouvelables et les économies d’énergie sur la Franche-Comté.
C’est en 2004, que le dessinateur Patrice Bôle (également salarié de l’association) et moi avons commencé à réfléchir à ce projet : en fait, j’avais envie de trouver une autre façon de sensibiliser les jeunes. J’ai fait un stage sur la BD et l’éducation à l’environnement et j’ai commencé à écrire ma petite histoire. Ce qui me paraissait important c’était de sortir du discours engagé pour raconter une histoire qui évade le lecteur et lui montre un côté positif des énergies. Une fois notre bd réalisée, il nous est apparu très important d’être cohérents en proposant un support en éco-conception. Ainsi, nous avons choisi de travailler avec une imprimerie locale (franc-comtoise) qui pouvait nous proposer le meilleur compromis pour réaliser cette éco-Bd : papier PEFC, encres végétales et carton recyclé pour la couverture.
Est ce facile de convaincre un dessinateur de se lancer dans le projet ?
En réalité, c’est plutôt lui qui est venu vers moi pour écrire d’abord des histoires pour enfants et ensuite, je me suis pris au jeu de l’écriture et j’ai tenu à réaliser le scénario. Je me suis alors formé et j’ai surtout bénéficié des conseils avisés d’un scénariste professionnel. Patrice, le dessinateur, l’a pris comme une opportunité de montrer ses dessins. Nous n’étions pas spécialement intéressé par la BD, ce n’est qu’au cours de nos trois ans de conception que nous nous sommes passionnés pour cet art. Au départ, c’est la littérature jeunesse qui nous motivait le plus…
Avez-vous été influencé par une certaine littérature ? On pense immanquablement à Tolkien en lisant l’album.
Il est vrai que j’aime beaucoup l’univers de Tolkien où grâce à ses univers fantastiques foisonnants, il arrive à nous faire percevoir des réflexions très contemporaines de la nature humaine… Mais, la BD est truffé de références aux auteurs fantastiques actuels : à commencer par le maître Hayao Miyazaki, mais aussi JK Rowling, Neil Gaiman, mais aussi des clins d’œil à George Lucas, Stephen Hillenburg et son éponge…
Comment est perçu votre album dans le monde de la BD ?
Comme une BD écolo mais nous n’avons pas eu beaucoup de retours. Nous avons eu le plaisir d’avoir la visite éclair de Jean Giraud alias Moebius sur notre stand au festival d’Angoulême.
Sinon pas de remarques particulières ; c’est notre premier album il faut attendre… Je crois qu’il va faire son chemin petit à petit…
Quel est l’accueil du public ?
Il est divers : les jeunes l’apprécient, les adultes un peu moins. J’entends des « trop dense, trop de personnages… ». On est en plein dans le fossé générationnel ! Les jeunes ont l’habitude de passer d’un univers à un autre et retiennent plus facilement les noms (surtout japonais) utilisés dans la Bd. Chaque univers correspond à un élément mis en scène et a un nom emprunté aux esprits de la nature au Japon. Ainsi, la Kodama signifie l’esprit de la forêt, et abrite le peuple des lutins. Nous avons fait un voyage au Japon en 2004 et c’est là-bas que j’ai commencé à écrire cet album.
Quels sont vos projets ?
Nos projets se concentrent maintenant sur la sortie d’une collection d’albums pour enfants : le premier est prévu pour Septembre, et il parlera bien sûr d’environnement ! Nous n’allons pas abandonné Kywal et ses amis… Nous avons sorti cet album sans penser à en faire une suite, mais l’univers de la Kodama nous manque un peu et nous avons envie d’y retourner… J’ai quelques idées que je n’ai pas encore explorées…
Alexandra S. Choux
source : BD Gest'
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