mercredi 25 février 2009

L'éco-design, thème de la quatrième rencontre Eco Attitude, permet aussi aux petites entreprises de réaliser des progrès en éco-conception.


La quatrième rencontre du Club Eco Attitude s’est déroulée le jeudi 22 janvier à l’Oly Café, Lyon 6è, autour du thème : « l’eco‐design, donner de la puissance à une démarche d’écoconception ». Une vingtaine de dirigeants ont répondu à l’invitation. Pour rappel, ce Club, initié en 2008 par ATC Groupe, Enviscope.com et l’agence Plus 2 sens, a pour vocation de réunir des dirigeants, des cadres ou toute autre personne qui, au sein de leur entreprise, ont pour mission d’intégrer au mieux le développement durable.

Le design, et à fortiori l’éco‐design, sont des démarches de création plus larges et plus radicales, comme l’ont expliqué les deux intervenants de la rencontre, Franck Bercegeay et Gaël Guilloux, chargés de mission à l’Agence Régionale du Développement et de l’Innovation (ARDI). Le design ne se résume pas à une approche esthétique et pratique d’objets de la vie quotidienne, meubles ou ustensiles ménagers, mais est une fonction orientée vers l’innovation, par la traduction de scénario en produits ou services. Les designers intègrent les objectifs de l’ntreprise : capacités techniques, économiques, financières,…Franck Bercegeay a rappelé la fonction de l’ARDI, née du rapprochement d’agences technologiques régionales : être au service d’entreprises régionales, en particulier des petites et moyennes entreprises pour les aider à accomplir des avancées technologiques.

Un point de vue systémique

Concernant l’éco‐conception, Franck Bercegeay a rappelé que le designer est un « exhausteur de goût ». Intervenant extérieur, avec un regard neuf et une approche globale, il apporte un point de vue systémique et global orienté utilisateur, source d’enrichissements.

Gaël Guilloux, doctorant à l’Ecole des Mines, qui réalise notamment des recherches avec le Centre du Design, a expliqué comment l’éco-conception permet aux entreprises de progresser sur le plan technique mais aussi sur le plan commercial et sur le plan économique. Le design doit cependant être géré avec précaution, ne pas pousser à aller trop vite, pour éviter de déstabiliser le consommateur ou la gamme des produits d’une firme. Les produits les plus innovants ne doivent pas rendre les autres produits d’une marque obsolètes.

Autre constat : la démarche d’éco design, qui s’appuie sur l’observation des usages, ne doit pas prendre en compte uniquement les utilisateurs finaux mais l’ensemble des utilisateurs, ainsi que les intervenants tout au long du cycle de vie du produit. « Aux Etats Unis, la démarche "craddle to craddle", du berceau au berceau, qui s’ppose à la démarche du berceau à la tombe, est une certification. Elle vise à économiser à toutes les étapes, la matière, mais aussi l’énergie pour que la matière puisse être intégré dans des boucles de réutilisation ou retourner à la nature sans nocivité » explique Franck Bercegeay.

Dans la mesure où l’eco-design permet d’adopter une attitude aussi radicale, aussi durable, la question se pose moins de la rentabilité de l’eco‐design, que de sa dimension spirituelle.


Plus d'infos : www.ardi-rhonealpes.fr


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