jeudi 24 avril 2008

La plaisance aime aussi l'écologie



L'organisateur a donné le ton : l'Antibes Yacht Show compense cette année le carbone émis pendant le salon. Une attitude écolo. Avec son partenaire : le Yacht carbon offset. « Nous sommes fournisseurs de crédits de carbone ». En clair, ce partenaire évalue pour le propriétaire d'un bateau ou ici le salon, le carbone émis par son activité. Ce même chiffre par un effet de balancier est compensé par des crédits fournis par le propriétaire. Ceux-ci financent des projets de développement d'énergies renouvelables dans le monde (forets, éoliennes...) qui annulent ces effets négatifs. « C'est un geste responsable du propriétaire pour que son activité soit neutre sur l'environnement ». La fibre écolo touche la plaisance. Normal car cette activité, pratiquée en environnement sensible génère des problèmes écologiques : déchets, rejets, eaux usées, hydrocarbures...

Sur le salon, nous avons trouvé un moteur écolo. Il équipe le Marco Polo, un Transocean explorer de 45 mètres. C'est un Caterpillar 3512B (1900 chevaux). Son grand avantage est d'être peu gourmand en carburant et donc peu générateur de pollution. « Le projet tourne autour de l'idée d'un bateau de longue autonomie. Il y a une hélice de 2 mètres de diamètre qui fonctionne à bas régime, explique Marc Rebuffe, le capitaine. A tonnage égal et à 12 noeuds, notre consommation est de 160 l par heure contre 450 ou 500 l sur un autre bateau ». Les émissions de CO2 sont réduites.

« Les propriétaires veulent des bateaux peu polluants »
« Le yacht nécessite aussi un entretien faible car il fonctionne à bas régime et il y a moins d'usure. C'est un bateau écologique ! Le marché s'oriente vers cela. Les propriétaires émettent de plus en plus une demande pour des bateaux les moins polluants possibles. Les constructeurs se sont adaptés. Nous n'avons plus sur le marché des bateaux qui crachent n'importe quoi...» poursuit le capitaine.

Et les mesures de respect de l'environnement ne s'arrêtent pas là. Le Marco Polo étant un bateau dernière génération (construit en 2007en Chine). « Nous avons un système de retraitement des eaux usées par exemple, les eaux de cale sont filtrées car elle sont huileuses avant d'être rejetées. Même chose pour les eaux noires (les eaux de toilette), elles sont traitées par un système qui détruit biologiquement les bactéries ».

Les chantiers navals retraitent et recyclent aussi au fur et à mesure que les yachts entrent en chantier au cours de leur vie (métaux, plastiques...). A noter que tout comme les professionnels de l'habitat, les industries nautiques cherchent de plus en plus à construire des bateaux utilisant des matériaux propres et des solutions énergétiques alternatives. La Fédération des industries nautiques militent pour l'éco-conception. Elle a mis en place depuis 2004 le prix du Bateau bleu, un concours pour encourager la recherche et le développement de technologies protectrices de l'environnement. Et le label Bateau bleu qui concerne les produits existants, respectueux de l'environnement.

Pour la petite histoire le coût du Marco Polo, le premier d'une série est entre 30 et 35 millions de dollars !

Source : Article de Nice Matin

Aucun commentaire: